Le 11 février marque comme chaque année la Journée internationale des femmes et des filles de science.
Cette année, cette journée internationale, qui a pour but de favoriser et accroître la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques, connaît sa 10e édition depuis son instauration en 2015 par les Nations Unies.
Malgré le caractère essentiel de l’enjeu de féminisation des sciences pour une société plus égalitaire et responsable, la France ne se classe qu’au 19e rang parmi les 27 pays de l’UE en termes de pourcentage de femmes travaillant comme scientifiques et ingénieures (Eurostat). Par ailleurs, les enquêtes se multiplient montrant une persistance des stéréotypes de genres :
- 82 % des femmes scientifiques se souviennent avoir été confrontées à des stéréotypes de genre tout au long de leur scolarité (Elles bougent) ;
- 1/3 des élèves-ingénieures ont été initialement dissuadées de poursuivre ces études par leurs parents ou leurs professeur·e·s (Gender Scan) ;
- 94 % des 15-24 ans considèrent qu’il est difficile d’être une femme (HCE).
Face à ces chiffres alarmants et qui ne semblent pas évoluer, et à l’heure où les effectifs féminins en école d’ingénieur·e·s ne dépassent pas les 29 %, la CDEFI rappelle l’urgence d’agir pour la féminisation dans les sciences et technologies.
Plusieurs leviers sont pour cela mobilisables : développer des actions systémiques de sensibilisation aux stéréotypes et biais de genre, cibler davantage les prescripteurs (proches et professeur·e·s des jeunes filles), ou encore mener des campagnes spécifiques d’information sur les formations d’ingénieur·e·s.
L’opération Ingénieuses constitue également un levier permettant de mettre en visibilité des parcours inspirants d’ingénieures pouvant servir de role model pour les plus jeunes. Nous rappelons qu’il reste moins d’un mois avant la clôture des candidatures le 8 mars !